Le marquage territorial : un savoir-faire spécifique

Eté 2023 : 31°C à l’ombre. C’est sous cette chape de plomb que se sont retrouvés les 15 agents des routes du département des Vosges sur cette RD 157, tous en formation pour découvrir le marquage territorial.

Aux commandes, Jérôme Bodez, technicien chargé de la mesure du trafic et la signalisation horizontale, accompagné sur site d’Hervé Gérard, 20 ans de marquage territorial au compteur et prêt à réaliser la démonstration.

Il faut dire que l’opération requiert technicité et précision : ils sont seulement 8 au Département à maîtriser l’art du marquage au sol. L’enjeu de la journée : faire découvrir aux collègues cette technique de près. Au programme des festivités : une matinée de sensibilisation avec un cours théorique, aux côtés de Jean-Paul Rouhier, chef de service, et l’après-midi, place à la pratique.

 

Une activité dédiée, de mai à novembre

Le marquage a pour rôle de matérialiser les différentes voies de circulation et de permettre aux usagers de la route de circuler et doubler en toute sécurité.

Le but de l’opération ? Entretenir le marquage au sol, effacé par le trafic et le temps, pour assurer la sécurité sur les routes vosgiennes. C’est ce que l’on appelle la repasse, assurée par les agents des routes du Département de mai à novembre. Les bandes neuves, quant à elles, sont assurées par une entreprise privée.

 

1697104309376 La repasse est assurée par les agents des routes du Conseil départemental des Vosges © CD88 - Arthur PERRIN

 

600 km de routes départementales à entretenir

Tous les ans, ce ne sont pas moins de 550 à 600 km de routes départementales qui sont entretenues par les agents des routes du Département, hors agglomération. Et 150 km environ sont réalisés à neuf par une entreprise privée avec laquelle la collectivité a contracté un marché. Le tout sur un réseau de 3250 km, soit 325 routes départementales ! L’ensemble de cette activité - neuf et entretien- correspond au ¼ du réseau départemental, hors agglomération.

 

Un savoir-faire spécifique

Retour à la fournaise, l’après-midi. L’équipe mobile est toujours composée de 3 agents : l’un, en amont, assure la sécurité des collègues, en signalant l’avancée du chantier aux usagers de la route. Le 2e agent, installé dans la machine, injecte, par le biais de deux pistolets distincts, les couches de peinture et de billes. Enfin, le 3e et dernier homme est à l’arrière du véhicule pour déposer puis enlever les cônes de signalisation. Un travail mené avec précision, rigueur et concentration, comme l’explique Pascal Moulin du Centre d’exploitation secondaire (CES) de la Bresse : « en tant qu’usager, on prend la route, on ne se rend pas compte de la complexité du marquage. Il existe tellement de paramètres à respecter, il est impératif d’être appliqué. Tout est fait avec sérieux, c’est une vraie découverte pour moi ».

 

Des agents expérimentés et formés

Une grande maîtrise technique de l’engin est en effet impérative : 3 années de formation pratique sont en effet nécessaires pour dompter le véhicule, d’une valeur de 200 000 €.

C’est la raison pour laquelle seuls 5 agents du Centre départemental de Golbey et 3 de Saint-Dié des Vosges sont habilités à réaliser ce type d’opérations.

« Le marquage nécessite des connaissances techniques et réglementaires. Il est donc impératif que les agents soient qualifiés, expérimentés et spécialement formés à cette activité car de nombreuses normes et réglementations s’imposent à cette activité » Jérôme Bodez, technicien chargé de la mesure du trafic et la signalisation horizontale

Hervé Gérard, chef d’équipe de l’Unité territoriale Centre, de compléter : « il faut regarder le grammage de la peinture, si ça « bille » bien et suivre avec attention la bande.  Lorsque l’on fait du marquage, il est nécessaire d’être très concentré, méticuleux, rigoureux ». La difficulté réside dans la maîtrise de la machine et du dosage de la peinture. Environ 400 g sont distillés au sol par mètres carré.

Concrètement, en un passage, deux pistolets, l’un avec de la peinture, l’autre avec des billes de verre assurant la nuit rétroflexion et adhérence. A noter que le travail ne sera pas le même pour le marquage d’un axe – au centre de la route – ou d’une rive, sur les bas-côtés. Les flèches de rabattement, d’une longueur de 6 m chacune, sont quant à elles, réalisées à la main, avec un pistolet.

 

Au service de la sécurité des Vosgiens

Au-delà de la technique, l’équipe mobile œuvre en permanence au contact des usagers. La route n’est généralement pas fermée à la circulation. « Ils sont toujours au milieu de la route car c’est là que se trouve le marquage et c’est une activité assez dangereuse parfois, malgré toutes les précautions prises. Tout cela au service de l’entretien des routes départementales. Les usagers de la route n’en ont pas toujours conscience ! »

Et Jérôme Bodez de conclure : « Avec deux sites et environ huit personnels du Conseil départemental, est réalisé l’équivalent de 6 à 700 000 € de travaux de marquage. Il faut effectivement du matériel spécialisé que nous avons et qui nous permet d’être autonome dans cette activité et à moindre coût pour le Conseil Départemental, grâce à l’expertise et au professionnalisme des agents du Département. »

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L’équipe mobile œuvre en permanence au contact des usagers, la route n’étant généralement pas fermée à la circulation © CD88 - Arthur PERRIN

Et Jérôme Bodez de conclure : « Avec deux sites et environ huit personnels du Conseil départemental, est réalisé l’équivalent de 6 à 700 000 € de travaux de marquage. Il faut effectivement du matériel spécialisé que nous avons et qui nous permet d’être autonome dans cette activité et à moindre coût pour le Conseil Départemental, grâce à l’expertise et au professionnalisme des agents du Département. »

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