Portrait de Chantal Daubié, sage-femme à la Maison de la Solidarité et de la Vie Sociale de Vittel

Depuis 2009, Chantal Daubié est sage-femme en Maison de la Solidarité et de la Vie Sociale. Découvrez son quotidien, ses missions et les enjeux importants de sa profession grâce à cette interview !

Qui êtes-vous et d’où venez-vous Chantal ?

J’ai 53 ans et j’habite à Uzemain. Je suis mariée et j’ai 2 jeunes ados.

Quel est votre parcours ?

J’ai eu la chance d’exercer différentes pratiques durant ma carrière. Après l’école de sage-femme à Nancy qui durait 4 ans à cette époque, puis 17 ans à l’hôpital de Belfort, j’ai exercé en libéral durant 2 ans, car les nuits devenaient compliquées à gérer. J’ai rencontré mon conjoint, et j’ai cherché un poste en PMI (protection maternelle et infantile) car cette pratique m’avait beaucoup intéressée durant mes stages, notamment dans des cités où les populations connaissaient une grande vulnérabilité.
En avril 2009, j’ai été recrutée au Conseil Départemental, sur ce poste de PMI, en MSVS.
 

Quel intérêt portez-vous à ces missions de sage-femme ?

J’interviens sur un secteur très rural, il est important que la population locale puisse rencontrer un professionnel de santé accessible, car il existe un vrai frein dû aux problématiques de transports dans ces territoires. Rencontrer les patientes est essentiel, car en tant que sage-femme, je viens à elle. Elles plébiscitent cet accompagnement autour de l’accouchement, l’arrivée du bébé, la période à la maternité. Elles y ont un intérêt évident. Ces rencontres permettent de faire le point sur l’ensemble de leur suivi médical et de leurs examens à honorer. Mon poste évolue de plus en plus vers l’accompagnement et la prévention, sachant que le nombre de naissance a chuté depuis 10 ans, passant de 4000 à moins de 3000 naissances pour les Vosges.

Quelles sont vos missions concrètes ?

J’ai une triple casquette 

  • 1)    Le suivi prénatal auprès des parturientes. Il est très intéressant d’aller à la rencontre de ces populations qui sont en grande vulnérabilité multisectorielle ; c’est un suivi chronophage. On travaille en équipe pluridisciplinaire : les puéricultrices, les travailleurs sociaux, les secrétaires ; c’est le collectif qui nous permet de rendre un service de qualité à la population.

 

  • 2)    L’intervention dans les centres de santé sexuelle à Contrexéville (espace MOSAIC), dans les collèges/lycées/établissements sanitaires ou éducatifs et dans une antenne au sein de la maison de santé de Monthureux sur Saône. Les sages-femmes ont acquis des connaissances gynécologiques au cours des 10 dernières années, au regard de l’évolution de cette profession et de ses responsabilités. Aujourd’hui nous sommes habilitées à réaliser un examen gynécologique, poser un implant contraceptif, et prescrire une contraception. Afin de garantir le secret professionnel auprès des jeunes publics, mineurs inclus, on se doit aller vers eux, en toute confidentialité bien-sûr. 

 

  • 3)    La mission de prévention et d’accompagnement en milieu scolaire ou non, pour parler de sexualité au jeune public. Les établissements sont demandeurs, et nous sollicitent à chaque rentrée scolaire. J’assure également une permanence à la maison de santé de Monthureux depuis janvier 2023. L'objectif est là aussi de faire de la prévention, d'essayer de sensibiliser les personnes éloignées du soin à faire les dépistages recommandés. Il y a aussi la possibilité d’inciter aux visites en centre de santé sexuelle (prescription d'une contraception, pose d'implant, de stérilet, dépistage des Infections sexuellement transmissibles, etc ...).
     

Quels projets dernièrement ?

L’actualité a été bien chargée. En mars, j’ai sillonné le territoire de la Communauté de communes Vosges Côté Sud-Ouest, avec l’association « Le traversier », avec laquelle j’ai réalisé 7 interventions. Un bus itinérant accueilli dans les communes rurales, permettant d’aller à la rencontre des populations locales. Je suis intervenue sur mon volet « Prévention santé », et de connaissance de la sexualité, de la contraception, du consentement, par le biais d’un support de jeux, et de documentation sur ces thématiques. 
Je me rends également à la MECS de Remoncourt, où j’interviens auprès des enfants et adolescents placés, « prévention, éducation à la santé, à la sexualité, à la relation, aux émotions, les stéréotypes, … Les éducateurs sont très impliqués à nos côtés.
En avril, il y a eu « Les journées interactives » de Contrexéville, avec l’association « la Toupie », pour un forum en ateliers « Educ’ ta santé », auprès des jeunes.
Dans notre contexte de travail, j’ai besoin d’une collaboration proche, entretenue avec notre réseau partenarial qui est fondamental.
 

Une passion secrète que vous souhaitez partager ?

La musique, les concerts font partie de mes passions ! J’ai joué de l’orgue il y a longtemps, et j’en ai conservé un gout pour les concerts classiques, et le floréal musical qui me réjouissent chaque année ! 

 

Découvrez sur cette carte l’ensemble des Maisons de la Solidarité et de la Vie Sociale

Corrdonnées des MSVS

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