Le réseau de distribution constitue la part majoritaire du patrimoine d’un service d’eau, surtout en secteur rural où la desserte des habitations et des écarts peut impliquer des linéaires importants de conduite. Le réseau de distribution est composé de conduites de différents diamètres, en fonction des besoins des zones à desservir, et de différentes natures (PVC, PEHD et fonte ductile principalement). En revanche, les longueurs de branchements particuliers, qui constituent une part non négligeable des conduites, sont encore rarement comptabilisées.

Le rendement 

Les performances du réseau peuvent être déterminées par plusieurs variables dont le rendement qui illustre les pertes d’eau du réseau, dues principalement aux fuites. L’indicateur « rendement de réseaux d’eau potable » mesure le ratio entre le volume d’eau consommé par les usagers et le volume d’eau potable introduit dans le réseau

 


Les volumes d’eau mis en distribution dans le réseau sont de quatre ordres : 

  • volume consommé comptabilisé (mesuré par les compteurs des abonnés)
  • volume non compté (volume utilisé sans comptage : poteaux incendie, foNtaines sans compteur) ;
  • volume de service (volume utilisé pour l’exploitation du réseau de distribution) ;
  • fuites 


Définition du rendement selon le décret du 2 mai 2007 utilisé dans le Rapport sur le Prix et la Qualité du Service (RPQS) 

La valeur du rendement et son évolution sont le reflet de la politique de lutte contre les pertes d’eau en réseau de distribution. La loi fixe le taux de rendement de 85%. Pour les collectivités qui n’arrivent pas à ce seuil, la loi définit un rendement seuil en dessous duquel les collectivités sont dans l’obligation de réaliser un plan d’actions comprenant un programme pluriannuel de travaux d’amélioration du réseau. Une majoration du taux de redevance est prévue si le plan d’actions n’est pas mis en place. 

La notion de rendement est souvent accompagnée de la notion d’Indice Linéaire de Perte (ILP), ce qui permet de tenir compte de la situation de certaines collectivités ayant un réseau étendu qui génère mécaniquement plus de pertes. 


L’indice linéaire de perte (ILP) est défini par la formule suivante selon le décret du 2 mai 2007: